Prix de la Buiatrie 2025 : Dr Clara Braux récompensée pour son travail sur le tarissement sélectif
- Leonard Theron
- 25 août
- 2 min de lecture
Nous avons le plaisir d’annoncer le Prix de la Buiatrie 2025, attribué à Clara Braux pour son Travail de Fin d’Études intitulé :« Le tarissement sélectif en élevage bovin laitier : de la théorie à la pratique » (tuteur : Ludovic Martinelle, DMV, MSc, PhD, Dipl. ECVPH). Ce mémoire explore, avec rigueur, l’adoption réelle du tarissement sélectif (SDCT) dans les fermes laitières, ses freins et ses leviers, au croisement des enjeux de santé mammaire, performance économique et lutte contre l’antibiorésistance.
Lire le manuscrit : https://matheo.uliege.be/handle/2268.2/23596
Pourquoi ce travail compte
Le tarissement sélectif consiste à réserver les antibiotiques aux vaches infectées ou à risque, dans un contexte européen où l’usage préventif est désormais strictement encadré (Règlement UE 2019/6). Le mémoire rappelle ce cadre et met l’accent sur des critères d’éligibilité objectifs (SCC, historique de mammites, etc.) pour sécuriser la mise en œuvre en élevage.
Méthode
Clara Braux a mené deux enquêtes complémentaires :
Éleveurs laitiers : 115 réponses (86 complètes)
Vétérinaires : 50 réponses (38 complètes)Objectif : mesurer la connaissance et l’adoption du SDCT, identifier les obstacles et documenter la collaboration éleveur–vétérinaire.
Ce que l’étude montre (en bref)
Le SDCT progresse : ~79 % des éleveurs déclarent en avoir entendu parler et 62 % l’ont déjà mis en pratique. Parmi les utilisateurs, 83 % le recommandent à leurs pairs (principalement pour réduire l’usage d’antibiotiques et les coûts).
Les critères qui guident la décision : en tête, le taux cellulaire individuel puis l’historique de mammites et la production. Environ 1 éleveur sur 5 dit rencontrer des difficultés à identifier les vaches éligibles.
Le rôle du vétérinaire est clé : 84 % des vétérinaires recommandent le SDCT ; 43 % accompagnent sur le terrain et 26 % aident à l’analyse des données. 62,5 % préconisent l’insertion partielle de la canule pour limiter les infections iatrogènes ; 82 % estiment qu’une meilleure communication accélérerait l’adoption.
Ce que cela change pour la pratique
Décider avec des données : baser la sélection des vaches sur des SCC récents, l’historique clinique et la production améliore la sécurité du SDCT et les performances à la lactation suivante.
Hygiène et technique : renforcer les mesures (nettoyage/désinfection des trayons, gants, post-trempage) et privilégier l’insertion partielle lors des traitements intra-mammaires.
Travail d’équipe : un protocole co-construit éleveur–vétérinaire, des conseils en ferme et des formations pratiques font la différence pour passer « de la théorie à la pratique ».
Notre message
Ce prix célèbre un travail utile et directement actionnable pour la Buiatrie : il éclaire une voie efficiente, durable et conforme au cadre réglementaire, au bénéfice de la santé mammaire, de la rentabilité des élevages et de la santé publique (AMR). Bravo à Clara Braux pour cette contribution remarquable à la profession.
Le mémoire est disponible auprès de l’auteure et de son tuteur académique. Pour toute demande de présentation/formation en ferme ou en groupe d’éleveurs, contactez-nous.
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